Les pédagogies alternatives se sont développées dans la mouvance de l'Education nouvelle après la Première guerre mondiale. Leurs promoteurs (Célestin Freinet, Maria Montessori, Alexander Neill, Adolphe Ferrière, Paul Geheeb, Ovide Decroly, etc.) étaient mus, ensemble, par la volonté de construire un monde de paix grâce à une éducation fondée sur les « méthodes actives » et la coopération.

Pour cela, ils voulaient changer radicalement les méthodes pédagogiques en, selon l'expression d'Edouard Claparède, réalisant une véritable « révolution copernicienne »... La situation, bien sûr, a radicalement changé mais les dangers sont toujours là et, avec eux, l'urgence d'une « nouvelle éducation ».

Que peuvent nous apprendre ces « grands anciens » ? Que nous apportent-ils, dans leurs convergences, mais aussi dans leurs divergences ? Car les « pédagogies alternatives » ne constituent pas un ensemble homogène et nous ne devons pas nous départir, face à elles, de notre devoir d'inventaire.