« Le goût des autres » est ce film où le bougon Jean-Pierre Bacri retrouve ce goût, non sans éprouver les difficultés du chemin à l’altérité.

Au-delà de cette comédie, il n’y a plus grand monde pour déplorer combien notre société a conduit nombre d’individus à entretenir « le goût de soi-même » et « le goût des semblables », créant des « hystrions » pour reprendre le terme de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, lesquels renforcent leur pouvoir grâce notamment aux réseaux sociaux.

Ainsi, les plus optimistes évoquent la révolution transhumaniste et l’avènement de « l’homme augmenté » alors qu’il y a à craindre qu’apparaisse « l’humain diminué ».

Face à ce manque d’humanité qui tend à s’installer chez les individus, mettant en danger la démocratie (voir la montée actuelle des populismes et nationalismes), Cynthia Fleury nomme l’enjeu éducatif majeur pour la société : « avoir le souci de l’Etat de droit comme l’on a le souci de soi », ceci dans un « processus de subjectivisation » qui fait qu’un individu devient une « personne ».

Ce séminaire tentera donc de répondre à la question : « comment, dans la vie de tous les jours, développer cet enjeu majeur ? ».

A partir d’un modèle stratégique développé par J. Ardoino, les leviers les plus puissants pour tenter « de faire entendre raison à celui qui n’a pas choisi la raison » (Philippe Meirieu) seront dégagés.

Cette « éducation » sera envisagée pour des groupes de bénéficiaires (classes, groupes de vie divers), sachant que la plupart des pistes éducatives sont transposables en milieu familial. Ce séminaire s’adresse donc à tout professionnel travaillant dans une structure socio-éducative (établissement scolaire, institution accueillant des groupes de bénéficiaires) ainsi qu’aux familles.