Toutes les situations d'exclusion constituent des stress que les personnes et les familles vont manifester de diverses manières. Il peut s'agir de troubles internalisés et de troubles externalisés. Ces vécus d'exclusion sont porteurs de violence : violences contre soi et contre les autres.

La violence est un mode d'expression privilégié des conflits et de l'angoisse générés par des situations perçues comme injustes ou subies sans défenses. Les stratégies de coping sont diverses et mettent en œuvre des mécanismes de neutralisation et de réduction de la dissonance cognitive. Les changements d'échelles de valeurs sont aussi des manières de s'adapter à l'exclusion. Les passages à l'acte délinquant sont une des expressions comportementales possibles de ces tensions sur un mode agressif et impulsif. Dans l'impossibilité d'endiguer leurs mouvements pulsionnels et affectifs, ces personnes en détresse et le plus souvent en carence affective et d'autorité morale, rejettent leur rage, leur colère via des actes délictueux.