Il y a 500 ans, Thomas More rêvait déjà de l’utopie. Aujourd’hui, elle fait toujours rêver.

Dans ce monde où nous avons tant de raisons d’être insatisfaits, elle est une des voies qui s’offre comme un salut commun que l’on peut imaginer à sa guise. Elle permet à chacun d’envisager de s’évader à partir de ses propres rêves, d’imaginer une société nouvelle aussi.

Certains la chercheront dans une quête d’épanouissement personnel. D’autres se retrouveront dans le projet d’un monde idéal fait de désirs toujours à réaliser, même s’il semble s’éloigner dès qu’on en caresse l’idée.

Parue en 1516, L’Utopie de Thomas More fait date dans l’histoire des idées politiques. Elle est la première œuvre à prôner une société radicalement nouvelle, où l’appropriation privée des richesses a disparu, où l’on se les partage en commun.

Son auteur, précurseur du communisme, est aussi à la croisée de l’humanisme (il est l’ami proche d’Érasme), du catholicisme (il en perdra – et littéralement – la tête), de l’absolutisme (il sera le plus haut conseiller d’Henry VIII).

Mais quel monde idéal propose-t-il ?

Quels liens y a-t-il entre ses idées d’égalité et celles de liberté ?

Et en quoi, même si elles colportent bien des conservatismes propres à son temps, la pensée novatrice de Thomas More nous parle-t-elle toujours tant aujourd’hui ?